Ville verte : le classement en 2025

Plusieurs facteurs permettent de déterminer si une ville est verte ou non. Nous avons pris ici en considération, dans le classement, la proximité avec les parcs et espaces verts en centre-ville. Verdict, Reims, Dijon et Grenoble montent sur les premières marches du podium.
Avoir un espace vert à proximité de chez soi quand on habite en ville est plus qu’un avantage, c’est une nécessité. On ne compte les études qui ont démontré que les parcs et jardins réduisent le stress et contribuent au bien-être. Nous avons donc décidé de vous présenter aujourd’hui les villes les plus vertes en fonction de la distance d'accès.
Qu'est-ce qu'une ville verte ? Définition
Plusieurs paramètres permettent de désigner ce qu’est une ville verte. Le premier point est la présence d’espaces verts, c’est-à-dire, de parcs, de jardins publics, de squares et la surface arborée par habitant.
Mais selon ce qu’on veut évaluer, d’autres facteurs sont aussi pris en compte. On pense notamment à la gestion des déchets dans les villes, les plus avancées mettent en place des systèmes de tris efficaces et visent le zéro déchet. La qualité de l’air est aussi scrutée avec la réduction des émissions de particules fines liées au trafic routier et le développement des transports en commun.
Pourquoi l’enjeu des espaces verts est aussi important en ville ?
Ramener la nature en ville est un enjeu majeur depuis plusieurs années et les pouvoirs publics multiplient les plans dans ce sens (loi Climat et résilience, Plan national nature en ville, etc.). Les politiques urbaines se sont saisies du problème, que ce soit pour les questions d’aménagement et de préservation de la biodiversité. Installer des espaces verts, des trames végétales, améliorer la santé, renforcer le lien social, le tout dans une perspective écologique.
La règle du « 3-30-300 » vise à proposer aux citadins 3 arbres visibles depuis chaque domicile, 30 % de couverture arborée par quartier et un espace vert à 300 m.
En matière de proximité avec les espaces verts, l’OMS préconise une présence disponible de 10 m² par habitant en parcs et jardins et de 25 m² par habitant en forêts urbaines. Les résultats sont marqués d’énormes disparités parmi les grandes villes de France où 50 % des villes n’atteignent pas ces seuils. À Marseille, la disponibilité en parcs et espaces verts est de 5 m² par habitant contre 29 m² à Bordeaux.
La ville la plus verte de France parmi les grandes métropoles
Pour comparer les villes les plus vertes de France, nous n’avons conservé que la proximité avec les parcs et jardins. Le pourcentage d’habitants à moins de 300 mètres d’espaces verts.
En moyenne en France, en prenant en compte l’ensemble des 72 centres urbains, 52,4 % des habitants ont accès à un espace vert à moins de 300 mètres.
Paris est aussi exclue du classement, car la capitale a la plus grosse couverture en espaces verts grâce au bois de Boulogne et à Vincennes aux deux extrémités de la ville.
Le top 5 des villes les plus vertes en fonction de la proximité
Métropole | Pourcentage d'espaces verts à moins de 300 m |
Reims | 71,8 % |
Dijon | 71 % |
Grenoble | 71 % |
Rennes | 62,6 % |
Montpellier | 58,8 % |
Données Insee, Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains, avril 2025
En 2025, c’est du côté de Reims que les habitants disposent de la meilleure accessibilité aux espaces verts. Les trois quarts des habitants profitent de parcs ou jardins à moins de 5 minutes à pied. Avec ses très nombreux squares, sa coulée végétale le long de la Vesle, les Rémois disposent d’un avantage indéniable. La capitale de Champagne renforce son attractivité au-delà de la région et peut séduire des acheteurs en quête d’un lieu de vie plus apaisé.
Deuxième du palmarès, Dijon dispose d’un beau maillage de parcs de taille moyenne, et plusieurs grands parcs autour de la ville comme le parc de la Combe ou le parc de la Colombière. Avec 46 m² de surface arborée par habitant en ville, Dijon affirme sa position parmi les villes les plus vertes du pays.
À l’autre bout du classement, on retrouve des communes avec de vraies difficultés d’accès à des espaces verts. Que ce soit à Lens, à Cannes-Antibes ou Toulon, à peine un tiers des habitants disposent de parcs ou de jardins à 300 mètres ou moins. Il y a un réel enjeu dans ces communes en matière d’aménagement pour redonner de la place aux espaces verts.
Villes moyennes, quelles sont les villes les plus vertes ?
Ici ne sont prises en compte que les agglomérations de moins de 200 000 habitants. Avec des résultats assez surprenants, et des villes qu’on n'a clairement pas l’habitude de se voir mises en avant.
Part de la population qui a accès à un espace vert à moins de 300 m
Agglomération de moins de 200 000 habitants | Pourcentage d’espaces verts à moins de 300 m |
Creil | 75,1 % |
Annemasse | 74 % |
Belfort | 62,7 % |
Melun | 58,9 % |
Brest | 56, 8 % |
Creil, la 3e ville du département de l’Oise, a peu l’habitude de truster les premières places dans les classements. Et pourtant, force est de constater que pour ce qui est des espaces verts, l’aire urbaine de Creil est richement dotée. Que ce soit le long de l’Oise, au sud comme au nord, la commune dispose de grands espaces boisés, sans oublier les nombreux squares.
Située à 20 minutes de Genève, Annemasse, en plus d’être une commune attractive sur le plan économique, possède suffisamment d’espaces verts pour ses habitants. Comme pour Creil, les trois quarts des Annemassiens, jouissent de multiples parcs, jardins ou squares à moins de 300 mètres de chez eux.
Comment rendre une ville plus verte ?
Habiter à proximité d’un espace vert en ville est au cœur des préoccupations des Français. Synonymes de détente et de confort de vie, les politiques municipales ne conçoivent plus d'aménagements sans placer les espaces verts au centre de leur attention.
Les collectivités territoriales, communes et EPCI, disposent de multiples leviers pour transformer leur territoire. La végétalisation urbaine constitue le premier pilier avec la création de parcs, jardins et espaces verts accessibles à tous les habitants. Les pistes cyclables et la mobilité douce sont également indispensable pour en parallèle réduire les émissions de CO2 tout en améliorant le cadre de vie des habitants.
L'énergie renouvelable contribue aussi à transformer les villes. Panneaux solaires sur les toitures publiques, récupération des eaux de pluie pour l'arrosage, gestion intelligente des ressources naturelles. Copenhague et Stockholm montrent la voie avec leurs politiques ambitieuses en la matière.
Les municipalités françaises peuvent aussi encourager la voiture électrique par des bornes de recharge et la création de zones à faibles émissions ZFE permises par la loi Climat à Résilence. Depuis plusieurs années, les ZFE se sont multipliées en France, que ce soit à Rennes, Bordeaux, Toulouse, etc. La protection de la biodiversité passe par la création de zones humides urbaines et la préservation des corridors écologiques. Cette tendance vers un environnement urbain plus respectueux s'accélère partout en France.
Pourquoi Angers est-elle considérée comme une ville verte ?
Quand on parle de ville verte, difficile de ne pas parler d'Angers. La métropole angevine décroche très régulièrement la première place du palmarès des villes vertes depuis 2014. Cette reconnaissance s'appuie sur des chiffres impressionnants : 102 m² d'espaces verts par habitant, alors que la moyenne nationale est d'à peine 50 m².
La ville investit massivement dans sa politique végétale avec un budget de 167 € par habitant dédié aux espaces verts. Si bien que la très large majorité des Angevins ont la chance d'avoir un espace vert à moins de 300 mètres de leur domicile.
L'engagement d'Angers en tant que ville verte prend la forme de projets très concrets : végétalisation de 72 cours d'école d'ici à 2026, plantation de 110 000 arbres supplémentaires et gestion zéro produit phytosanitaire pour traiter les espaces verts. Des initiatives faisant d'Angers un modèle de développement durable urbain reconnu à l'échelle nationale.
Quelle est la première ville verte de France ?
Angers détient le titre de première ville verte de France depuis 2014. L'Observatoire des villes vertes lui décerne cette distinction pour la quatrième fois consécutive en 2023.
Cette reconnaissance repose sur des critères objectifs mesurés tous les trois ans. La ville dispose de 102 m² d'espaces verts par habitant contre 50 m² en moyenne nationale. Son budget dédié aux espaces verts atteint 167 € par habitant.
Rennes occupe la deuxième place du classement 2023, gagnant cinq positions par rapport à l'édition précédente. Strasbourg complète le podium à la troisième place. Lyon et Metz figurent respectivement aux quatrième et cinquième rangs du palmarès national.
Paris fait son entrée dans le classement pour la première fois, se positionnant à la dixième place. Cette évolution témoigne des efforts de végétalisation entrepris par la capitale française.
Comment savoir si ma ville est verte ?
Tous les trois ans, un palmarès des villes vertes est publié par l'Observatoire des villes vertes. En 2023, c’est Angers qui a été désignée ville la plus verte devant Rennes et Strasbourg. Vous pouvez consulter ce palmarès qui évalue les 50 plus grandes villes de France. Mais vous pouvez aussi vous rendre sur le site nosvillesvertes.fr et renseigner votre commune. Ce site vous donne des indications précieuses : la couverture arborée en ville, la surface arborée par habitant.
Qui établit le classement des villes vertes ?
L'Observatoire des villes vertes établit un palmarès national depuis 2014. L’organisme a été créé par l'Union nationale des entreprises du paysage en partenariat avec Hortis, l'association des responsables d'espaces nature en ville. Ces deux organisations professionnelles rassemblent les experts du secteur pour évaluer objectivement les politiques de végétalisation urbaine des communes françaises.
Quels sont les indicateurs mesurés par l'Observatoire ?
97 indicateurs évaluent les politiques de végétalisation des communes françaises. Les critères portent sur la surface d'espaces verts par habitant, le nombre d'arbres pour 100 habitants, le budget consacré aux espaces verts et les initiatives de biodiversité. L'analyse inclut également la gestion écologique, les projets de plantation d'arbres et l'implication citoyenne dans la végétalisation urbaine.
Le classement des villes vertes évolue-t-il chaque année ?
Non, ce classement est publié tous les trois ans depuis 2014. La dernière édition date de 2023, avec Angers, Rennes et Strasbourg sur le podium. L’écart de temps entre les palmarès offre la possibilité aux villes de mettre en œuvre leurs projets de végétalisation et d'en mesurer les résultats concrets dans le temps. La prochaine édition est prévue pour 2026.
Quelles sont les villes les plus vertes d'Europe ?
Selon une étude statistique, c’est Oslo qui domine largement le classement avec 77 % de zones vertes, suivie de Zagreb (72 %) et Helsinki (62 %). Toutes ces capitales européennes se distinguent par leurs politiques environnementales ambitieuses, leurs vastes espaces verts. On peut aussi citer dans ce palmarès des villes comme Berne, Madrid ou Berlin.
Comment les villes vertes influencent-elles l'immobilier ?
Les espaces verts augmentent la valeur immobilière des biens environnants de 5 à 15 % selon les études notariales. La proximité de parcs et jardins constitue un critère de choix pour les acheteurs (et les locataires), renforçant l'attractivité des quartiers. Chaque année, la demande est croissante pour les logements situés près d'espaces végétalisés. Particulièrement depuis l’épisode du covid où le bien-être et la qualité de vie sont devenus prioritaires.

