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Les dispositifs de défiscalisation immobilière : optimisez vos investissements

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Les raisons d'investir dans l'immobilier sont multiples : créer son patrimoine, le transmettre, obtenir un complément de revenus ou… défiscaliser !

Les raisons d'investir dans l'immobilier sont multiples : créer son patrimoine, le transmettre, préparer sa retraite obtenir un complément de revenus ou… défiscaliser !

En effet, et c'est l'un des leviers mis en place par l'État pour encourager les particuliers à mettre des biens en location ou rénover et entretenir le parc locatif privé, les incitations fiscales sont nombreuses.

Elles peuvent concerner directement vos revenus globaux dans certains cas, ou s'appliquer plus spécifiquement à vos investissements locatifs en réduisant la pression fiscale qui peut s'y appliquer. Tour d'horizon des principaux dispositifs de défiscalisation immobilière qui peuvent vous profiter.

Qu'est-ce que la défiscalisation immobilière ?

Principe et objectifs

Le principe de la défiscalisation immobilière est plutôt simple : l'État vous accorde des avantages fiscaux en échange de votre investissement dans l'immobilier. L'objectif ? Stimuler la construction et la rénovation de logements, tout en vous permettant de réduire votre charge fiscale.

Concrètement, vous achetez un bien immobilier, neuf ou ancien selon le dispositif choisi, et vous vous engagez à le louer pendant une durée déterminée. En contrepartie, vous bénéficiez d'une réduction d'impôt ou d'autres avantages fiscaux. Vous développez votre patrimoine immobilier et participez à l'augmentation de l'offre de logements tout en allégeant votre facture fiscale.

Quelles sont les lois de défiscalisation immobilière ?

Les dispositifs fiscaux sont nombreux et permettent de s'adapter à tous les types de profil et de capacité d'investissement. Par exemple, le dispositif Malraux, consacré à la rénovation de bâtiments historiques, est plus tourné vers les personnes les plus fortunées, capables d'assumer les coûts associés à ce type de projets, tout en offrant des bénéfices fiscaux importants.

À l'inverse, un investisseur au budget plus modeste peut se tourner vers de la LMNP en résidence étudiante, voire des SCPI, qui offrent des possibilité d'investissement à des montants beaucoup plus abordables.

Selon votre situation, vous pouvez bénéficier de réductions d'impôts allant jusqu'à 21% du montant investi avec le dispositif Pinel, ou déduire jusqu'à 100% des travaux de rénovation avec la loi Malraux. Ces avantages fiscaux vous permettent non seulement d'alléger votre charge fiscale, mais aussi d'améliorer la rentabilité de votre investissement.

Attention cependant, chaque dispositif a ses propres conditions d'éligibilité. Par exemple, le Pinel impose des plafonds de loyer et de ressources du locataire, tandis que le statut LMNP nécessite la location en meublé. Il est crucial de bien comprendre ces nuances pour choisir le dispositif le mieux adapté à votre projet et à votre situation financière. N'oubliez pas : un investissement réussi ne se résume pas à la défiscalisation, mais prend en compte l'ensemble des facteurs, de la localisation aux attentes du marché.

Comment défiscaliser en 2024 ?

La loi Pinel : investir dans le neuf (mais le temps presse)

Vous cherchez à investir dans  l'immobilier neuf tout en réduisant vos impôts ? La loi Pinel pourrait être la solution. Ce dispositif vous permet de bénéficier d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 14% du prix d'achat de votre bien en 2024, en contrepartie d'un engagement de location.

Attention, le temps presse ! La loi Pinel tire sa révérence fin 2024. Pour en profiter, votre bien doit se situer dans une zone éligible et respecter des plafonds de loyers et de ressources des locataires.

N'oubliez pas : un bon investissement Pinel ne se résume pas à la défiscalisation. Pensez à la qualité du bien, son emplacement et son potentiel locatif. Rien ne sert d'investir dans un projet en périphérie d'une ville s'il n'est jamais loué et ne vous permet pas de bénéficier de la défiscalisation promise.

Le dispositif Denormandie pour l'ancien

Le dispositif Denormandie offre une belle opportunité pour les investisseurs intéressés par l'immobilier ancien. C'est en quelques sortele pendant du dispositif Pinel appliqué à l'immobilier ancien.

Lancé en 2019 et prolongé jusqu'en 2026, ce mécanisme de défiscalisation vous permet de rénover des logements dans certaines villes moyennes tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. 

Concrètement, vous achetez un bien à rénover, vous effectuez des travaux d'amélioration, et vous le mettez en location. En contrepartie, vous pouvez déduire jusqu'à 21% du coût total de votre opération de vos impôts, répartis sur 12 ans.

Attention cependant, toutes les communes ne sont pas éligibles. Le dispositif cible principalement les villes moyennes ayant besoin de redynamiser leur centre-ville. Assurez-vous donc de bien vérifier l'éligibilité de la zone avant de vous lancer.

Pour profiter pleinement de ce dispositif, pensez à bien évaluer le potentiel locatif du bien et le coût des travaux. Un investissement réussi dans l'ancien demande une bonne connaissance du marché local et une gestion attentive du chantier de rénovation.

La loi Malraux : rénover le patrimoine

Saviez-vous qu'il existe un dispositif qui vous permet de rénover des bâtiments historiques tout en réduisant vos impôts ? C'est la loi Malraux, un véritable coup de pouce pour les amoureux du patrimoine.

En investissant dans un bien situé dans un site patrimonial remarquable, vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 30% des travaux de restauration. 

Attention, ce n'est pas un jeu d'enfant ! Les travaux doivent être supervisés par les Architectes des Bâtiments de France. De plus, contrairement à d'autres dispositifs, la loi Malraux n'impose pas de plafond de loyer ni de conditions de ressources pour vos locataires.

Défiscaliser grâce à la LMNP

Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) est une excellente option pour les investisseurs immobiliers cherchant à optimiser leur fiscalité. En optant pour le LMNP, vous pouvez utiliser le mécanisme de l'amortissement comptable pour le bien et les meubles, réduisant ainsi vos revenus imposables. 

Attention cependant, le LMNP n'est pas une baguette magique. Il demande une gestion rigoureuse et le respect de certaines conditions, comme la location en meublé, et si vous choisissez le régime réel, le recours à un expert comptable.

Avantages fiscaux du LMNP

Si le LMNP attire autant les particuliers, c'est que le statut est particulièrement intéressant et flexible d'un point de vue fiscal. Avec le régime micro-BIC, vous bénéficiez d'un abattement forfaitaire de 50% sur vos revenus locatifs. Pour 10 000 € de loyers perçus, seuls 5 000 € sont imposables. Pas mal, non ?

Si vous optez pour le régime réel, vous pouvez déduire toutes vos charges et amortir votre bien. N'oubliez pas la récupération de la TVA sur l'achat d'un bien neuf en résidence services. C'est un véritable coup de pouce pour votre trésorerie. Ces avantages font du LMNP une option séduisante pour optimiser votre fiscalité immobilière. N'hésitez pas à explorer cette option pour vos futurs investissements !

Cependant, il faut noter que le LMNP vit peut-être également ses dernières heures, puisque le gouvernement envisage de réduire drastiquement les avantages fiscaux qui y sont liés à partir de 2025. Rien n'est encore acquis cependant, mais il faudra composer avec les probables changements apportés à la fiscalité du meublé.

Location nue : défiscaliser grâce au déficit foncier

Le déficit foncier est un outil puissant pour réduire votre revenu immobilier imposable. Comment ça marche ? C'est simple : si vos charges dépassent vos revenus locatifs, vous pouvez déduire ce déficit de votre revenu global, jusqu'à 10 700 € par an. Ce plafond est doublé pour les travaux de rénovation énergétique en 2024 ! En d'autres termes, vous pouvez réduire votre fiscalité sur vos revenus globaux, y compris vos revenus liés à votre travail, en cas de déficit foncier.

Attention cependant, tous les travaux ne sont pas éligibles. Les travaux d'agrandissement, par exemple, ne rentrent pas dans le cadre du déficit foncier. À l'inverse, les travaux d'amélioration, d'entretien et de réparation sont généralement acceptés. De quoi donner un coup de jeune à votre bien, tout en allégeant votre facture fiscale !

N'oubliez pas que pour bénéficier du déficit foncier, vous devez opter pour le régime réel d'imposition. Et, comme en LMNP, cela implique de tenir une comptabilité rigoureuse et d'avoir recours à un expert-comptable.

Comment choisir le meilleur dispositif pour vous ?

Évaluez votre situation fiscale

Avant de plonger dans un dispositif de défiscalisation, prenez le temps de faire le point sur votre situation fiscale. C'est comme faire un check-up santé, mais pour vos finances ! Commencez par calculer votre taux marginal d'imposition. Ce chiffre vous indiquera à quel point la défiscalisation peut être intéressante pour vous.

Ensuite, examinez vos revenus fonciers actuels si vous êtes déjà propriétaire. Sont-ils imposés au régime réel ou au micro-foncier ? Cette information est cruciale pour choisir le bon dispositif. N'oubliez pas de prendre en compte votre capacité d'épargne et vos projets à long terme.

Conseil de pro : Faites une simulation avec différents scénarios d'investissement. Cela vous aidera à visualiser l'impact réel sur votre fiscalité. Une bonne évaluation de votre situation est la clé pour faire le choix le plus avantageux et éviter les mauvaises surprises !

Définissez vos objectifs d'investissement

Vous vous lancez dans la défiscalisation immobilière ? Commencez par définir vos objectifs. Cherchez-vous à réduire vos impôts à court terme ou à vous constituer un patrimoine sur le long terme ? Peut-être souhaitez-vous préparer votre retraite ? Votre choix influencera grandement votre stratégie d'investissement.

Pensez aussi à votre horizon d'investissement. Êtes-vous prêt à vous engager sur 6, 9 ou 12 ans ? N'oubliez pas de considérer votre capacité d'épargne mensuelle. Elle déterminera le type de bien que vous pourrez acquérir et le dispositif le plus adapté à votre situation.

Enfin, réfléchissez au type de gestion que vous souhaitez : voulez-vous être un bailleur actif ou préférez-vous déléguer la gestion ? Chaque option a ses avantages et ses contraintes. En définissant clairement vos objectifs, vous poserez les fondations d'un investissement réussi.

Comparez les avantages fiscaux

Vous voilà prêt à plonger dans le monde de la défiscalisation immobilière, mais comment choisir le dispositif qui vous convient le mieux ?

Commencez par examiner les taux de réduction d'impôt. Le Pinel offre jusqu'à 21% sur 12 ans, tandis que la loi Malraux peut aller jusqu'à 30% du montant des travaux. N'oubliez pas de prendre en compte la durée d'engagement : 6 à 12 ans pour le Pinel, contre 3 ans minimum pour le Malraux. Cependant, n'oubliez pas que les dispositifs de défiscalisation semblent condamnés à disparaître assez rapidement, autant le Pinel dont la fin est déjà prévue pour fin 2024 que le Denormandie.

Si vous êtes plus dans une logique de construction patrimoniale que de défiscalisation, il est peut être plus sage de penser à une LMNP ou à une location classique en nu qu'à un dispositif de défiscalisation dédié.

Pensez aussi aux plafonds de loyers et aux zones géographiques éligibles. Un conseil : dressez un tableau comparatif pour visualiser clairement les avantages de chaque dispositif. 

Les pièges à éviter en défiscalisation immobilière

Ne pas se focaliser uniquement sur l'avantage fiscal

Quand on parle de défiscalisation immobilière, on a tendance à voir les étoiles dans les yeux. Mais attention, ne tombez pas dans le piège ! L'avantage fiscal ne doit pas être votre seule boussole. Pensez plutôt à la qualité de votre investissement dans son ensemble. Un bien mal situé ou surévalué restera un mauvais choix, même avec une belle réduction d'impôts.

Votre objectif ? Trouver l'équilibre parfait entre l'avantage fiscal et la rentabilité à long terme : la défiscalisation, c'est la cerise sur le gâteau, pas le gâteau lui-même !

Concentrez-vous sur les fondamentaux : l'emplacement, l'état du bien, le potentiel locatif. Ces éléments seront vos meilleurs alliés pour un investissement réussi, bien au-delà de la période de défiscalisation.

Alors, la prochaine fois que vous évaluez un investissement, posez-vous cette question : "Ce bien serait-il intéressant même sans l'avantage fiscal ?" Si la réponse est oui, vous êtes sur la bonne voie !

Attention aux programmes survendus

Imaginez un instant que vous êtes dans un supermarché bondé. Tout le monde se rue vers le même produit en promotion. C'est un peu ce qui se passe avec certains programmes de défiscalisation immobilière. La demande est forte, et les promoteurs en profitent parfois pour gonfler les prix. Comment éviter ce piège ?

Commencez par vous renseigner sur les prix du marché local. Un bien surévalué de 20% peut anéantir tous vos avantages fiscaux. N'hésitez pas à comparer plusieurs programmes et à prendre votre temps. Rappelez-vous que la défiscalisation n'est qu'un bonus, pas une raison suffisante pour investir. Votre objectif principal reste d'acquérir un bien de qualité dans un emplacement prometteur. 

Bien évaluer les contraintes de chaque dispositif

Chaque dispositif de défiscalisation a ses propres règles du jeu. Comme pour un sport, il faut connaître les règles avant de se lancer ! Prenez le temps d'étudier les contraintes de mise en location de chaque dispositif. La durée minimale d'engagement peut varier de 6 à 15 ans selon les cas. Attention aussi aux plafonds de loyers et de ressources des locataires, ils diffèrent d'un dispositif à l'autre. N'oubliez pas les zones géographiques éligibles : certains dispositifs ne s'appliquent que dans des villes spécifiques. Et la nature des travaux ? Pour le Denormandie par exemple, il faut prévoir une rénovation conséquente. 

L'alternative : les SCPI de défiscalisation

Fonctionnement des SCPI fiscales

Si les contraintes d'un investissement immobilier ne sont pas faites pour vous, ou simplement que votre budget ne vous le permet pas, les Société civiles de placement en immobilier sont peut être la solution alternative. Ces sociétés achètent des biens immobiliers éligibles à la défiscalisation, comme des logements neufs ou à rénover. Vous achetez des parts et voilà copropriétaire !

L'avantage ? Vous bénéficiez des réductions d'impôts sans les tracas de la gestion locative. La société s'occupe de tout : achat, location, travaux... Vous, vous profitez des avantages fiscaux en fonction du dispositif choisi (Pinel, Malraux, etc.).

Attention cependant : ces investissements se font sur plusieurs années consécutives. C'est un engagement sur la durée, où la patience est de mise.

N'oubliez pas que chaque SCPI a ses spécificités. Certaines se concentrent sur les immeubles anciens, d'autres sur des bâtiments d'habitation collectifs. Choisissez celle qui correspond le mieux à vos objectifs patrimoniaux.

Avantages et inconvénients

Côté avantages, vous bénéficiez d'une gestion clé en main. Plus besoin de courir après les locataires ou de gérer les travaux, la société s'en charge pour vous. De plus, vous pouvez investir avec un ticket d'entrée relativement modeste, parfois à partir de quelques milliers d'euros.

Mais attention, comme pour tout investissement, il y a aussi des inconvénients. Les frais de gestion peuvent être élevés, grignotant une partie de votre rendement. Et n'oubliez pas que vous vous engagez sur le long terme : la durée de conservation des parts est souvent de 9 à 15 ans. 

Avant de vous lancer, prenez le temps de bien comprendre les conditions du dispositif choisi. 

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